Le mode réactionnel psorique et son application en dermatologie

Abstract

Contexte

Face aux échecs qu’il rencontre, dans le traitement des maladies chroniques, en utilisant uniquement le principe de similitude, Samuel Hahnemann élabore progressivement une approche plus globale du patient. Il identifie trois miasmes, appelés aujourd’hui modes réactionnels chroniques (MRC), correspondant aux différentes réactions de l’organisme face à la maladie. En prenant pour modèle la gale, il développe le miasme psorique ; sur celui des infections urétrales et des condylomes vénériens, le miasme sycotique et sur celui de la syphilis, le miasme luétique.

Objectif

Fournir les éléments diagnostics permettant d’identifier le MRC d’un patient afin de proposer la stratégie thérapeutique la plus efficace.

Méthode

En confrontant aux écrits de Hahnemann notre expérience clinique, nous proposons les caractéristiques essentielles de chaque MRC. La dermatologie permettra d’illustrer le propos.

Résultats

La psore est de très loin le MRC le plus fréquent. Elle correspond à une lutte centrifuge de l’organisme contre la maladie. Une bonne santé correspond à une psore équilibrée. Elle recouvre un grand nombre de dermatose, d’allergies et de pathologies fonctionnelles courantes lorsqu’elle est déséquilibrée.

Conclusion

C’est dans la découverte des MRC que réside le véritable génie et l’originalité du travail de Hahnemann. Il nous fournit ainsi un merveilleux moyen d’individualisation supplémentaire. Cependant, une pathologie chronique ne correspond quasiment jamais à un MRC pur. Elle est le plus souvent l’association de deux, voire de trois MRC nécessitant souvent un traitement pandiathésique.

Context

Faced with the failures he encountered in treating chronic diseases using only the principle of similarity, Samuel Hahnemann gradually developed a more holistic approach to the patient. He identified three miasms or diatheses, also called chronic reaction modes (CRM), corresponding to the body's different reactions to disease. Starting with the responses to scabies, he developed the psoric CRM. Then with responses to gonorrhea, the sycotic CRM and with those to syphilis, the syphilitic CRM. In the twentieth century the tuberculin CRM was added.

Objective

To provide the diagnostic elements to enable the identification of a patient's CRM. To suggest the most effective therapeutic strategy.

Method

By comparing our clinical experience to Hahnemann's writings, we will propose the essential and pathognomonic characteristics of each CRM. We will use dermatology as a common thread because of the didactic nature of the symptoms.

Results

Psora is by far the most frequent CRM. It corresponds to the body's centrifugal struggle against disease. It is responsible for our good health when it is in balance. However, when it is off-balance, it accounts for most dermatoses, allergies and common functional pathologies.

Conclusion

It is in the discovery of CRM that lies the real genius and originality of Hahnemann's work, giving us an additional element of individualisation. A chronic pathology almost never corresponds to a pure CRM. It is most often the combination of two or even three CRM, often requiring a multi-diathetic approach.