{"title":"Histoires et autres traces de fiction dans le Traité de la peste, de la petite verolle et rougeolle d’Ambroise Paré (1568)","authors":"Myriam Marrache-Gouraud","doi":"10.3406/litts.2002.2196","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Ouvrir la reflexion en parlant d’un probleme d’accommodation du regard pour le lecteur du XXIe siecle peut paraitre tout a fait convenu, cependant il importe de ne pas sous-estimer ce phenomene. En effet, les textes de medecine de la Renaissance peuvent ressembler, pour l’œil contemporain, a des tissus de fiction. Il faudra donc se defier, au cours de cette etude, du defaut de perspective qui consisterait a voir de la fiction un peu partout dans le Traite de la peste, de la petite verolle et rougeolle d’Ambroise Pare1, alors que le chirurgien de la Renaissance ecrivait en toute bonne foi un texte de science. L’ouvrage est en effet presente comme un traite medical a l’usage des jeunes praticiens, et procede logiquement en commencant par une description de la peste par ses causes et ses symptomes, sans omettre de mentionner ses facteurs aggravants. Il poursuit en faisant l’inventaire des remedes, recettes connues ou moins connues, prescriptions, posologies et eventuels actes chirurgicaux necessaires a la guerison des malades. Ambroise Pare se fait un devoir d’instruire l’apprenti, en communiquant sa propre experience de chirurgien. Ce faisant, il est amene a raconter les situations et les cas qu’il a cotoyes. Nous entendons nous demander ici quel est le bien-fonde de la presence de fragments narratifs ou fictifs dans le discours scientifique. De quelle facon ces histoires s’inserent-elles dans un texte qui se presente comme l’expression d’un contenu scientifique ? Nous designer","PeriodicalId":305760,"journal":{"name":"Fiction du savoir à la Renaissance","volume":"43 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2004-06-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Fiction du savoir à la Renaissance","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3406/litts.2002.2196","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Ouvrir la reflexion en parlant d’un probleme d’accommodation du regard pour le lecteur du XXIe siecle peut paraitre tout a fait convenu, cependant il importe de ne pas sous-estimer ce phenomene. En effet, les textes de medecine de la Renaissance peuvent ressembler, pour l’œil contemporain, a des tissus de fiction. Il faudra donc se defier, au cours de cette etude, du defaut de perspective qui consisterait a voir de la fiction un peu partout dans le Traite de la peste, de la petite verolle et rougeolle d’Ambroise Pare1, alors que le chirurgien de la Renaissance ecrivait en toute bonne foi un texte de science. L’ouvrage est en effet presente comme un traite medical a l’usage des jeunes praticiens, et procede logiquement en commencant par une description de la peste par ses causes et ses symptomes, sans omettre de mentionner ses facteurs aggravants. Il poursuit en faisant l’inventaire des remedes, recettes connues ou moins connues, prescriptions, posologies et eventuels actes chirurgicaux necessaires a la guerison des malades. Ambroise Pare se fait un devoir d’instruire l’apprenti, en communiquant sa propre experience de chirurgien. Ce faisant, il est amene a raconter les situations et les cas qu’il a cotoyes. Nous entendons nous demander ici quel est le bien-fonde de la presence de fragments narratifs ou fictifs dans le discours scientifique. De quelle facon ces histoires s’inserent-elles dans un texte qui se presente comme l’expression d’un contenu scientifique ? Nous designer