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Abstract
Le motif de l’œil animal est récurrent dans les œuvres de Claude Simon, que ce soit à l’occasion de la rencontre d’une bête par un personnage humain qui « se voit vu », ou dans le cadre d’une comparaison qui prête à l’être humain des caractéristiques animales. L’œil, « vu au lieu de voir », est une interface de contact avec l’altérité absolue qu’est l’animal, énigmatique et imprévisible, mais il se fait aussi miroir pour le personnage humain, qui y reconnaît sa propre image. Il arrive enfin que le narrateur décèle un trait animal dans le regard des personnages ; loin de se limiter à une forme de caricature anthropozoomorphe, cette animalisation du regard humain, couplée à une humanisation du regard animal, témoigne de la porosité des frontières tracées par notre auteur entre l’espèce humaine et les animaux.