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Abstract
Dans les annees 1920, a quelques annees d’intervalle, plusieurs auteurs, romanciers (James Joyce, John Dos Passos, Alfred Doblin) ou poetes (T. S. Eliot), ont fait paraitre des œuvres ou la representation de la grande ville constitue une preoccupation centrale. Par ce choix, ces œuvres s’inscrivent dans une tradition litteraire, dialoguant notamment avec les romans realistes ou naturalistes du XIXe siecle. Pourtant, ce n’est pas a ces predecesseurs immediats que je voudrais faire appel, mais a un roman anglais du XVIIIe siecle, Humphry Clinker de Tobias Smollett. Comme nombre de ses contemporains, Smollett se livre en effet a une peinture tres negative de la ville, presentee comme le lieu du non-sens, la perversion des lois naturelles et spatio-temporelles. Une telle representation annonce certains aspects des œuvres d’Eliot, Doblin ou Dos Passos. Le propos de cette etude est donc de confronter deux discours litteraires elaborant une critique de la ville, l’un au XVIIIe siecle (Humphry Clinker apparaissant sur ce point comme une œuvre representative, bien que particulierement virulente), l’autre au XXe. Si la continuite entre ces discours est manifeste, la confrontation permet de montrer que le non-sens y revet des enjeux sensiblement differents, modifiant le role de la ville dans la configuration de l’œuvre ainsi que le dessin spatio-temporel dont la ville se fait l’expression.1. La ville ou la defaite du sens : Humphry Clinker de Tobias Smollett En 1771 parait Humphry Clin