{"title":"Empire Seen from Within. Cinema Objects, Spaces and Edifices in the Limelight in Colonial India and Ceylon (1899-1950)","authors":"Vilasnee Tampoe-Hautin","doi":"10.4000/cve.9040","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Les recherches sur la culture materielle se sont fortement focalisees sur les objets du quotidien comme moyen d’observer les societes et de comprendre notre passe. Ce n’est que recemment que les chercheurs de ce champ d’etudes se sont penches sur les objets lies au cinema, l’une des formes de divertissement les plus faciles d’acces (MacKenzie 2), produite par le genie des inventeurs de la fin du xixe siecle comme Edison, Urban ou les Lumiere. Et pourtant, il n’y a pas de lieu plus pertinent pour inclure le materiel conventionnel du cinema dans la recherche scientifique, etant donne que des ses debuts le cinema, en tant qu’art, mais egalement sous sa forme industrielle, s’est accompagne d’une vaste panoplie de dispositifs optiques, audio et mecaniques. De plus, ce sont les Victoriens et les Edouardiens qui nous ont legue les premiers objets, bâtiments et espaces du cinema, ajouts precieux a la richesse iconique et materielle de cette epoque. On peut elargir le cadre de la recherche lorsque l’on observe la maniere dont les innovations technologiques en Europe, et en tout premier lieu la photographie, puis l’animation pure ainsi que l’impression et la reproduction d’images fixes ou en mouvement, ont grandement contribue a la promotion de l’Empire au sein de l’Empire, dans ce que Michel Foucault a qualifie de ‘frenesie neuve des images’ fin de siecle (Catalogue de l’exposition Gerard Fromanger ‘Le desir est partout’, 1975, Leutrat). Je souhaite m’aventurer sur cette voie moins exploree dans ce qui sera aussi une perspective inversee. Je me propose de considerer la maniere dont les habitants des colonies britanniques dans l’Ocean indien (en particulier le Sri Lanka et l’Inde), a la fois autochtones et expatries, ont investi l’objet cinematographique, mais egalement ses sites et ses bâtiments (auditoriums et studios) qui, de leur architecture jusqu’a leur interieur, ont aussi rendu hommage a la splendeur de l’Empire. Comment les objets, le materiel et les sites ont-ils reussi a octroyer au bioscope un marche captif aussi important dans tous les coins et recoins de l’empire britannique, et comment ont-ils pu ameliorer ou influencer la perception de l’empire par les colonises? Je compte m’attacher a ces rencontres trans-culturelles plus fortuites entre des objets, des idees et des personnes qui ont converge pour apporter le cinema aux confins de l’empire ; une tente de la Premiere Guerre mondiale, un projecteur, un fusil et un gramophone charges sur un chariot tire par des bœufs, voyageant a travers la jungle du Ceylan colonial, rappelant les romans meconus de Leonard Woolf… Finalement, bien que cela depasse le cadre de ce volume, il s’agira aussi de soulever la question de la restauration de ces objets, capables de produire une qualite d’image inegalee par la technologie numerique. L’industrie cinematographique, bien implantee en Asie du sud, avec ses taux eleves de frequentation, grâce a, mais pas exclusivement, l’immense industrie du cinema indienne, justifie que ces questions soient traitees de maniere urgente, a la fois au niveau de la recherche et des autorites competentes.","PeriodicalId":242548,"journal":{"name":"Cahiers victoriens et édouardiens","volume":"9 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Cahiers victoriens et édouardiens","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/cve.9040","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les recherches sur la culture materielle se sont fortement focalisees sur les objets du quotidien comme moyen d’observer les societes et de comprendre notre passe. Ce n’est que recemment que les chercheurs de ce champ d’etudes se sont penches sur les objets lies au cinema, l’une des formes de divertissement les plus faciles d’acces (MacKenzie 2), produite par le genie des inventeurs de la fin du xixe siecle comme Edison, Urban ou les Lumiere. Et pourtant, il n’y a pas de lieu plus pertinent pour inclure le materiel conventionnel du cinema dans la recherche scientifique, etant donne que des ses debuts le cinema, en tant qu’art, mais egalement sous sa forme industrielle, s’est accompagne d’une vaste panoplie de dispositifs optiques, audio et mecaniques. De plus, ce sont les Victoriens et les Edouardiens qui nous ont legue les premiers objets, bâtiments et espaces du cinema, ajouts precieux a la richesse iconique et materielle de cette epoque. On peut elargir le cadre de la recherche lorsque l’on observe la maniere dont les innovations technologiques en Europe, et en tout premier lieu la photographie, puis l’animation pure ainsi que l’impression et la reproduction d’images fixes ou en mouvement, ont grandement contribue a la promotion de l’Empire au sein de l’Empire, dans ce que Michel Foucault a qualifie de ‘frenesie neuve des images’ fin de siecle (Catalogue de l’exposition Gerard Fromanger ‘Le desir est partout’, 1975, Leutrat). Je souhaite m’aventurer sur cette voie moins exploree dans ce qui sera aussi une perspective inversee. Je me propose de considerer la maniere dont les habitants des colonies britanniques dans l’Ocean indien (en particulier le Sri Lanka et l’Inde), a la fois autochtones et expatries, ont investi l’objet cinematographique, mais egalement ses sites et ses bâtiments (auditoriums et studios) qui, de leur architecture jusqu’a leur interieur, ont aussi rendu hommage a la splendeur de l’Empire. Comment les objets, le materiel et les sites ont-ils reussi a octroyer au bioscope un marche captif aussi important dans tous les coins et recoins de l’empire britannique, et comment ont-ils pu ameliorer ou influencer la perception de l’empire par les colonises? Je compte m’attacher a ces rencontres trans-culturelles plus fortuites entre des objets, des idees et des personnes qui ont converge pour apporter le cinema aux confins de l’empire ; une tente de la Premiere Guerre mondiale, un projecteur, un fusil et un gramophone charges sur un chariot tire par des bœufs, voyageant a travers la jungle du Ceylan colonial, rappelant les romans meconus de Leonard Woolf… Finalement, bien que cela depasse le cadre de ce volume, il s’agira aussi de soulever la question de la restauration de ces objets, capables de produire une qualite d’image inegalee par la technologie numerique. L’industrie cinematographique, bien implantee en Asie du sud, avec ses taux eleves de frequentation, grâce a, mais pas exclusivement, l’immense industrie du cinema indienne, justifie que ces questions soient traitees de maniere urgente, a la fois au niveau de la recherche et des autorites competentes.
物质文化的研究主要集中在日常用品上,作为观察社会和理解我们过去的一种手段。直到最近,这一领域的研究人员才开始研究与电影有关的物品,电影是最容易获得的娱乐形式之一(麦肯齐2),由19世纪末的天才发明家如爱迪生、厄本和Lumiere制作。然而,没有比这更适合将传统的电影材料纳入科学研究的地方了,因为电影作为一种艺术,以及它的工业形式,从一开始就伴随着大量的光学、音频和机械设备。此外,维多利亚时代和爱德华时代的人给我们留下了第一批物品、建筑和电影空间,为这个时代的标志性和物质财富增添了宝贵的元素。可以扩大搜索范围,当看到如何在欧洲的技术革新,并首先在照片然后纯动画影像以及印刷和复制,或在运动,极大地有助于促进了帝国,帝国内部在此,米歇尔·福柯曾称之为‘frenesie新车images’世纪结束的展览的目录(Gerard Fromanger到处‘bea是1975年、Leutrat)。我想在这条探索较少的道路上冒险,这也是一个相反的视角。我打算想想英国殖民地居民如何在海洋(尤其是印度)、斯里兰卡和印度既是土著人城乡移民了,投资了cinematographique对象,而且还有其遗址和建筑的四大运营商(工作室),其内部架构,于是他们也称赞了帝国的辉煌。物品、材料和地点是如何成功地让bioscope在大英帝国的每一个角落和缝隙中进行如此大规模的俘虏行走的,它们又是如何改善或影响殖民地对帝国的看法的?我打算专注于这些更偶然的跨文化相遇,物品、想法和人聚集在一起,把电影带到帝国的边缘;一个帐篷,第二次世界大战,一个投影仪,枪和一个留声机上负担旅行的公牛,在车厢从殖民地锡兰丛林穿越,在回顾了小说meconus Leonard Woolf ...终于,虽然这边上这个体积内,它还将提出这一问题,在修复这些文物,能够产生一个inegalee由数字技术的图像质量。由于印度庞大的电影产业(但不完全是),电影业在南亚有着悠久的历史,其高参与率使这些问题有理由在研究和相关当局的层面上得到紧急解决。