{"title":"Narrative, Authority, and Blame","authors":"Christopher D. Carey","doi":"10.3138/MOUS.15.1.3","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:In a world where song had an embedded social position, poetry had a vital role to play in constructing and confirming or destabilizing and destroying reputation and social standing. Though Pindar, for his own programmatic reasons, chooses to see poetry of praise and blame (reified for him in its most famous exponent, Archilochos) as fundamentally opposed (Pythian 2.54–6), they share certain needs. My interest here is poetry of blame. To express hostility at the most basic level, all that is needed is the terminology of personal abuse, an approach in which Alkaios is particularly inventive. The problem is that abuse is ultimately limited both aesthetically and in terms of impact. It can briefly unite speaker and audience at the expense of the person or group held up to ridicule. But it neither engages the imagination nor reaches out beyond the already committed. To be effective, blame, like praise, needs to speak from a position of authority if it is to achieve its pragmatic goal. This article looks at one means of generating authority, narrative. It looks at the construction of characters and events in straight storytelling and the use of paradigmatic narratives of the physical and animal worlds and examines the way in which archaic blame poetry uses these to construct a social, moral, natural, and religious order as a means of positioning speaker, audience, and target. This construction of authority is important for the vertical as well as the horizontal positioning of poetry of blame, in that it eases the movement of poetry and poetic reputation into the Panhellenic mainstream.Résumé:Dans un monde où la chanson occupait une position sociale reconnue, la poésie avait un rôle vital à jouer que ce soit pour construire et confirmer ou pour déstabiliser et détruire une réputation et un statut social. Bien que Pindare, motivé par son propre programme poétique, ait choisi de considérer la poésie de louange et de blâme (incarnée, pour lui, par son fameux représentant, Archiloque) comme fondamentalement opposées (Pyth. II, 54-6), celles-ci partagent certaines exigences. Je me suis intéressé ici à la poésie de blâme. Pour exprimer l'hostilité à son niveau le plus élémentaire, il n'est besoin que la terminologie de l'insulte personnelle, une approche dans laquelle Alcée fut particulièrement inventif. Le problème est qu'une telle insulte est finalement limitée à la fois du point de vue de l'esthétisme et de son impact. Elle peut momentanément réunir le locuteur et son auditoire aux dépens de l'individu ou du groupe tourné en dérision, mais elle n'engage pas l'imagination et ne rejoint pas plus que celui qui est déjà convaincu. Pour être efficace, le blâme, comme la louange, doit être énoncé d'une position d'autorité, afin d'atteindre son objectif pragmatique. Cet article se penche sur un des moyens de générer de l'autorité, le récit. Il examine la construction des personnages et des événements dans la narration directe, ainsi que l'utilisation de récits paradigmatiques inspirés du monde physique et animal, afin de comprendre comment la poésie archaïque de blâme utilise ces éléments pour construire un ordre social, moral, naturel et religieux dans lequel prend place le locuteur, son auditoire et sa cible. Cette construction d'autorité est importante pour le positionnement vertical et horizontal de la poésie de blâme, en ce sens qu'elle facilite le mouvement de la poésie et de la réputation poétique dans le monde panhellénique.","PeriodicalId":148727,"journal":{"name":"Echos du monde classique: Classical news and views","volume":"77 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2018-03-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Echos du monde classique: Classical news and views","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/MOUS.15.1.3","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 2
Abstract
Abstract:In a world where song had an embedded social position, poetry had a vital role to play in constructing and confirming or destabilizing and destroying reputation and social standing. Though Pindar, for his own programmatic reasons, chooses to see poetry of praise and blame (reified for him in its most famous exponent, Archilochos) as fundamentally opposed (Pythian 2.54–6), they share certain needs. My interest here is poetry of blame. To express hostility at the most basic level, all that is needed is the terminology of personal abuse, an approach in which Alkaios is particularly inventive. The problem is that abuse is ultimately limited both aesthetically and in terms of impact. It can briefly unite speaker and audience at the expense of the person or group held up to ridicule. But it neither engages the imagination nor reaches out beyond the already committed. To be effective, blame, like praise, needs to speak from a position of authority if it is to achieve its pragmatic goal. This article looks at one means of generating authority, narrative. It looks at the construction of characters and events in straight storytelling and the use of paradigmatic narratives of the physical and animal worlds and examines the way in which archaic blame poetry uses these to construct a social, moral, natural, and religious order as a means of positioning speaker, audience, and target. This construction of authority is important for the vertical as well as the horizontal positioning of poetry of blame, in that it eases the movement of poetry and poetic reputation into the Panhellenic mainstream.Résumé:Dans un monde où la chanson occupait une position sociale reconnue, la poésie avait un rôle vital à jouer que ce soit pour construire et confirmer ou pour déstabiliser et détruire une réputation et un statut social. Bien que Pindare, motivé par son propre programme poétique, ait choisi de considérer la poésie de louange et de blâme (incarnée, pour lui, par son fameux représentant, Archiloque) comme fondamentalement opposées (Pyth. II, 54-6), celles-ci partagent certaines exigences. Je me suis intéressé ici à la poésie de blâme. Pour exprimer l'hostilité à son niveau le plus élémentaire, il n'est besoin que la terminologie de l'insulte personnelle, une approche dans laquelle Alcée fut particulièrement inventif. Le problème est qu'une telle insulte est finalement limitée à la fois du point de vue de l'esthétisme et de son impact. Elle peut momentanément réunir le locuteur et son auditoire aux dépens de l'individu ou du groupe tourné en dérision, mais elle n'engage pas l'imagination et ne rejoint pas plus que celui qui est déjà convaincu. Pour être efficace, le blâme, comme la louange, doit être énoncé d'une position d'autorité, afin d'atteindre son objectif pragmatique. Cet article se penche sur un des moyens de générer de l'autorité, le récit. Il examine la construction des personnages et des événements dans la narration directe, ainsi que l'utilisation de récits paradigmatiques inspirés du monde physique et animal, afin de comprendre comment la poésie archaïque de blâme utilise ces éléments pour construire un ordre social, moral, naturel et religieux dans lequel prend place le locuteur, son auditoire et sa cible. Cette construction d'autorité est importante pour le positionnement vertical et horizontal de la poésie de blâme, en ce sens qu'elle facilite le mouvement de la poésie et de la réputation poétique dans le monde panhellénique.