{"title":"Le judge dans L'Etat de droit, liberal et democratique, gardien des libertes et de la democratie","authors":"Slobodan Milačić","doi":"10.47743/rdc-2015-1-0004","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le point de vue adopté dans ce «papier» vise à remobiliser la problématique du juge dans \nl’Etat de droit contemporain en le positionnant au sein du système démocratique et \nlibéral, restructuré par le néolibéralisme. Le juge apparaît alors non seulement \ncomme le «gardien des libertés» fondamentales, c'est-à-dire essentiellement \nindividuelles, mais aussi comme le gardien des normes et de l’esprit des normes \ndémocratiques, relatives aux institutions et procédures politiques, qui constitue \nl’autre profil du juge, relativement négligé par les discours ambiants. A ce double titre \nle travail du juge constitutionnel implique aussi et nécessairement le politique, qu’il \nn’y a pas lieux de dénoncer trop rapidement au motif de la «politisation du juge» et \ndu danger d’un «gouvernement des juges»! D’autant plus qu’au-delà du droit et du \njuge, le système aujourd’hui désigné de façon raccourcie comme l’«Etat de droit» est \nstructurellement garanti par les valeurs et les procédures plus spécifiquement \ndémocratiques. Si le juge garantit la norme, c’est la démocratie pluraliste qui établit \nla norme libérale et garantit le juge, avec son statut de «troisième pouvoir»; \nprimordialement juridique, mais avec des implications politiques-légitimes, puisque la \ndémocratie, elle-même, est substantiellement politique ou elle n’est pas","PeriodicalId":421528,"journal":{"name":"Revista de Drept Constituțional","volume":"121 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revista de Drept Constituțional","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.47743/rdc-2015-1-0004","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Le point de vue adopté dans ce «papier» vise à remobiliser la problématique du juge dans
l’Etat de droit contemporain en le positionnant au sein du système démocratique et
libéral, restructuré par le néolibéralisme. Le juge apparaît alors non seulement
comme le «gardien des libertés» fondamentales, c'est-à-dire essentiellement
individuelles, mais aussi comme le gardien des normes et de l’esprit des normes
démocratiques, relatives aux institutions et procédures politiques, qui constitue
l’autre profil du juge, relativement négligé par les discours ambiants. A ce double titre
le travail du juge constitutionnel implique aussi et nécessairement le politique, qu’il
n’y a pas lieux de dénoncer trop rapidement au motif de la «politisation du juge» et
du danger d’un «gouvernement des juges»! D’autant plus qu’au-delà du droit et du
juge, le système aujourd’hui désigné de façon raccourcie comme l’«Etat de droit» est
structurellement garanti par les valeurs et les procédures plus spécifiquement
démocratiques. Si le juge garantit la norme, c’est la démocratie pluraliste qui établit
la norme libérale et garantit le juge, avec son statut de «troisième pouvoir»;
primordialement juridique, mais avec des implications politiques-légitimes, puisque la
démocratie, elle-même, est substantiellement politique ou elle n’est pas