{"title":"Les Mécanismes de protection des droits de l’homme en droit international africain autres que la Cour africaine des droits de l’homme et peuples","authors":"Jean-Marc P. Mutonwa Kalombe","doi":"10.5771/2363-6262-2019-3-349","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Si le débat autour de l’affirmation de l’existence du droit international africain semble dé‐ sormais appartenir au passé1, c’est autour de sa consolidation qu’entend se concentrer la présente réflexion. Et ce, nonobstant certaines considérations doctrinales fort négativistes qui, comme celle de Blaise TCHIKAYA, « le droit international et donc le droit universel sont insécables et régionalement indivisibles. Au mieux, si un droit international africain codifié devrait exister, il ne le sera qu’au sens de Haya de la Torre19 2». Or, on le sait, le droit international ne peut être limité au seul aspect conventionnel. Pourtant, renchérit-il, Les particularismes historiques et sociologiques des pays africains deviendraient tout autant des sources d’inspirations normatives en adéquation avec l’ordre universel. La spécificité du fait international africain s'affirmerait davantage, sans qu’il soit nécessaire de prôner l’existence d’un droit international africain. L’objectif d’universalité invalidant ipso jure une telle existence3 En effet, fondé sur ce qu’il est convenu d’appeler le régionalisme africain, le droit inter‐ national africain répond ainsi d’un système juridique de plus en plus spécifique non seule‐ ment s’agissant de ses sources et de ses sujets et/ou acteurs, mais aussi et surtout en ce qui est de ses domaines d’intervention tout comme de ses finalités. De celles-ci, celle touchant à la protection des droits de l’homme semble la plus marquante en ce que ceux-ci font de plus en plus l’objet d’une activité législative au niveau tant continental que régional. Aussi, certains mécanismes normatifs sont-ils en voie de consolidation dans le cadre du droit de l’Union Africaine alors que des mécanismes institutionnels sont aussi posés dans la visée justement de rendre opérationnelle la protection des droits concernés au travers cer‐ taines structures juridictionnelles et /ou quasi juridictionnelles. Tel se dessine le rôle attendu de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) appelé à se muer, depuis l’avènement du Protocole de Malabo, en la future Cour Africaine de Justice et des Droits de l’Homme (CAJDH).","PeriodicalId":194676,"journal":{"name":"KAS African Law Study Library - Librairie Africaine d’Etudes Juridiques","volume":"89 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-11-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"KAS African Law Study Library - Librairie Africaine d’Etudes Juridiques","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.5771/2363-6262-2019-3-349","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Si le débat autour de l’affirmation de l’existence du droit international africain semble dé‐ sormais appartenir au passé1, c’est autour de sa consolidation qu’entend se concentrer la présente réflexion. Et ce, nonobstant certaines considérations doctrinales fort négativistes qui, comme celle de Blaise TCHIKAYA, « le droit international et donc le droit universel sont insécables et régionalement indivisibles. Au mieux, si un droit international africain codifié devrait exister, il ne le sera qu’au sens de Haya de la Torre19 2». Or, on le sait, le droit international ne peut être limité au seul aspect conventionnel. Pourtant, renchérit-il, Les particularismes historiques et sociologiques des pays africains deviendraient tout autant des sources d’inspirations normatives en adéquation avec l’ordre universel. La spécificité du fait international africain s'affirmerait davantage, sans qu’il soit nécessaire de prôner l’existence d’un droit international africain. L’objectif d’universalité invalidant ipso jure une telle existence3 En effet, fondé sur ce qu’il est convenu d’appeler le régionalisme africain, le droit inter‐ national africain répond ainsi d’un système juridique de plus en plus spécifique non seule‐ ment s’agissant de ses sources et de ses sujets et/ou acteurs, mais aussi et surtout en ce qui est de ses domaines d’intervention tout comme de ses finalités. De celles-ci, celle touchant à la protection des droits de l’homme semble la plus marquante en ce que ceux-ci font de plus en plus l’objet d’une activité législative au niveau tant continental que régional. Aussi, certains mécanismes normatifs sont-ils en voie de consolidation dans le cadre du droit de l’Union Africaine alors que des mécanismes institutionnels sont aussi posés dans la visée justement de rendre opérationnelle la protection des droits concernés au travers cer‐ taines structures juridictionnelles et /ou quasi juridictionnelles. Tel se dessine le rôle attendu de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) appelé à se muer, depuis l’avènement du Protocole de Malabo, en la future Cour Africaine de Justice et des Droits de l’Homme (CAJDH).
虽然关于肯定非洲国际法存在的辩论现在似乎已成为过去1,但本审议的重点是巩固非洲国际法。尽管有一些非常消极的教义考虑,如布莱斯·奇卡亚(Blaise TCHIKAYA)所说,“国际法和普遍法在区域上是不可分割和不可分割的。”在最好的情况下,如果有一项成文的非洲国际法,它将只在Haya de la Torre19的意义上存在。我们都知道,国际法不能仅仅局限于公约方面。然而,他补充说,非洲国家的历史和社会学特点也将成为符合普遍秩序的规范灵感的来源。非洲国际事实的特殊性将得到更大的肯定,而没有必要主张非洲国际法的存在。普遍性目标在法律上无效,这样一个existence3。事实上,基于这个所谓的非洲区域主义,因此有权inter - african national‐符合特定法律制度日益不仅‐撒谎关于其来源和臣民和/或演员,而且最重要的是,这是其重点领域一样的目的。其中,保护人权似乎是最引人注目的,因为人权正日益成为大陆和区域一级立法活动的主题。也是,有些规范性机制是否在法律的框架内正在建设非洲联盟而带来的体制机制也在所指的正是向伦理委员会通过有关保护儿童权利的业务‐星空和/或准司法管辖结构。这就是非洲人权和人民权利法院(非洲人权和人民权利法院)的预期作用,自《马拉博议定书》生效以来,非洲人权和人民权利法院将转变为未来的非洲司法和人权法院(非洲人权和人民权利法院)。