{"title":"PLACE DU MEDECIN GENERALISTE, EN FRANCE, DANS LE PARCOURS DE SOINS DES MALADIES CHRONIQUES","authors":"C. Jaffiol","doi":"10.15342/IJMS.V4IS.135","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Les maladies chroniques sont la premiere cause de deces et la source principale des depenses de sante. Leur depistage precoce devrait permettre de limiter leur gravite evolutive et de reduire sensiblement leur cout. Le medecin generaliste est le mieux place pour assurer la prise en charge de ces affections tout au long du parcours de soins. Mais plusieurs obstacles limitent cette evidence : la diminution reguliere du nombre de praticiens de premier recours affectant de nombreux bassins de sante en France, mais aussi, pour ceux en activite, des difficultes tenant au manque de formation, de temps medical et a une remuneration inadaptee a la prise en charge de ces pathologies. De ce fait, la prevention des maladies chroniques est insuffisante, leur diagnostic souvent trop tardif, tandis que leur suivi se heurte au defaut d’observance du traitement par le patient et, plus rarement, a l’inertie therapeutique medicale. C'est pourquoi, il faut revoir fondamentalement la prise en charge des patients pour les rendre autonomes dans la gestion de leur affection tout en donnant au praticien les moyens de gerer et de coordonner efficacement les diverses etapes du parcours de soin. Cela exige de changer les mentalites de part et d'autre, mais aussi de donner au medecin les moyens financiers lui permettant de consacrer a ses patients plus de temps, au centre d'une nouvelle organisation interprofessionnelle. La prevention et l’education therapeutique du patient (ETP) sont les cles de cette revolution therapeutique. Il convient, en outre, de revoir la formation des etudiants en privilegiant les sciences humaines et les stages chez le praticien, en favorisant un acces accru au numerique et en assurant la reconnaissance, par des mesures concretes, de la place du medecin generaliste dans un nouveau parcours de soins ou il doit avoir un role central de coordinateur.","PeriodicalId":259657,"journal":{"name":"International Journal of Medicine and Surgery","volume":"123 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2017-07-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"International Journal of Medicine and Surgery","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.15342/IJMS.V4IS.135","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les maladies chroniques sont la premiere cause de deces et la source principale des depenses de sante. Leur depistage precoce devrait permettre de limiter leur gravite evolutive et de reduire sensiblement leur cout. Le medecin generaliste est le mieux place pour assurer la prise en charge de ces affections tout au long du parcours de soins. Mais plusieurs obstacles limitent cette evidence : la diminution reguliere du nombre de praticiens de premier recours affectant de nombreux bassins de sante en France, mais aussi, pour ceux en activite, des difficultes tenant au manque de formation, de temps medical et a une remuneration inadaptee a la prise en charge de ces pathologies. De ce fait, la prevention des maladies chroniques est insuffisante, leur diagnostic souvent trop tardif, tandis que leur suivi se heurte au defaut d’observance du traitement par le patient et, plus rarement, a l’inertie therapeutique medicale. C'est pourquoi, il faut revoir fondamentalement la prise en charge des patients pour les rendre autonomes dans la gestion de leur affection tout en donnant au praticien les moyens de gerer et de coordonner efficacement les diverses etapes du parcours de soin. Cela exige de changer les mentalites de part et d'autre, mais aussi de donner au medecin les moyens financiers lui permettant de consacrer a ses patients plus de temps, au centre d'une nouvelle organisation interprofessionnelle. La prevention et l’education therapeutique du patient (ETP) sont les cles de cette revolution therapeutique. Il convient, en outre, de revoir la formation des etudiants en privilegiant les sciences humaines et les stages chez le praticien, en favorisant un acces accru au numerique et en assurant la reconnaissance, par des mesures concretes, de la place du medecin generaliste dans un nouveau parcours de soins ou il doit avoir un role central de coordinateur.