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Abstract
Années 60 : la France accorde « généreusement » et sans coup férir leur indépendance à plusieurs colonies d’Afrique de l’Ouest et équatoriale, non sans s’être assurée de la neutralité bienveillante de ces nouveaux états, de leur attention à la sauvegarde des intérêts français (accords de défense, par exemple) et de la « compréhension » des nouveaux chefs d’états. De la même façon, les frontières seront fixées de façon arbitraire compte non tenu des aires ethno-géographiques traditionnelles. Ainsi la communauté tamashek se retrouve dans plusieurs états : le Mali, le Niger, la Libye, la Mauritanie et le Burkina. Les chefferies ne présentant pas, inégalité de traitements oblige, de revendications uniformes. Ce qui sera à peu près le cas partout, sauf dans quelques pays, mais qui ne donnent lieu d’autre part à un état touareg. Parmi ces nouveaux états se trouve le Mali. Lequel, après avoir tenté une union avortée avec le Sénégal, connaîtra le régime « socialiste » de Modibo Keita, puis le régime dictatorial de Moussa Traoré devenu sur le tard très religieux. Il faudra le coup d’état du jeune capitaine Amadou Toumani Touré (dit ATT) pour, à la suite de manifestations violentes, rétablir une liberté de vote. Liberté de vote relative compte tenu du taux d’analphabétisme prévalant dans le pays et des solidarités