{"title":"5. La théorie économique est-elle encore utile ?","authors":"R. Arena","doi":"10.3917/CEP1.077.0095","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Depuis les annees d’apres-guerre, la theorie economique a connu une periode de predominance qu’elle avait rarement atteint par le passe. Jusqu’aux annees 1970 elle a pris essentiellement la forme du programme de recherche de la theorie de l’equilibre economique general et sa caracteristique principale a ete l’auto-suffisance scientifique : l’analyse economique etait censee ne rien devoir aux autres sciences sociales. Cette situation s’est fondamentalement modifiee a partir de la fin des annees 1980. Des demarches partiellement nouvelles telles que les experiences aleatoires ou les experiences de laboratoires et les approches experimentalistes tentent de plus en plus d’imposer a la theorie economique la necessite d’une verification experimentale, voire son remplacement par des constructions inductives. Ensuite, la multiplication et l’exploitation systematique des big data a parfois conduit a minimiser le role de la theorie economique en tant que telle. Enfin le remplacement de constructions theoriques « fermees » ou auto-contenues se reclamant peu ou prou d’une rigueur axiomatique par des constructions « ouvertes » faisant appel a d’autres sciences sociales change profondement la signification de la notion de theorie economique, y compris en recourant a la notion de systeme complexe. L’objet de notre contribution est d’analyser ces demarches nouvelles et de mesurer ce qu’il reste aujourd’hui de l’utilite de la theorie economique.Classification JEL : A, B2, B3, B4, B5.","PeriodicalId":208939,"journal":{"name":"Cahiers d'économie Politique","volume":"36 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-07-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Cahiers d'économie Politique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/CEP1.077.0095","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Depuis les annees d’apres-guerre, la theorie economique a connu une periode de predominance qu’elle avait rarement atteint par le passe. Jusqu’aux annees 1970 elle a pris essentiellement la forme du programme de recherche de la theorie de l’equilibre economique general et sa caracteristique principale a ete l’auto-suffisance scientifique : l’analyse economique etait censee ne rien devoir aux autres sciences sociales. Cette situation s’est fondamentalement modifiee a partir de la fin des annees 1980. Des demarches partiellement nouvelles telles que les experiences aleatoires ou les experiences de laboratoires et les approches experimentalistes tentent de plus en plus d’imposer a la theorie economique la necessite d’une verification experimentale, voire son remplacement par des constructions inductives. Ensuite, la multiplication et l’exploitation systematique des big data a parfois conduit a minimiser le role de la theorie economique en tant que telle. Enfin le remplacement de constructions theoriques « fermees » ou auto-contenues se reclamant peu ou prou d’une rigueur axiomatique par des constructions « ouvertes » faisant appel a d’autres sciences sociales change profondement la signification de la notion de theorie economique, y compris en recourant a la notion de systeme complexe. L’objet de notre contribution est d’analyser ces demarches nouvelles et de mesurer ce qu’il reste aujourd’hui de l’utilite de la theorie economique.Classification JEL : A, B2, B3, B4, B5.