Colleen Beaumard , Vincent P. Martin , Yaru Wu , Jean-Luc Rouas , Pierre Philip
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Quel est l’impact de la somnolence sur le comportement phonologique de patients hypersomnolents ?
Objectif
Nous voulons déterminer si la somnolence interfère avec la prononciation des phonèmes en français. Pour cela, nous étudions/ə/et étendons nos résultats à deux phonèmes proches (/eu/et/œ/) et leur combinaison e.
Méthodes
Nous travaillons avec le corpus TILE, contenant les enregistrements vocaux de 132 patients effectuant un Test Itératif de Latence d’Endormissement. Ils sont enregistrés avant chaque opportunité de sieste en train de lire un texte différent à haute voix. Avant chaque lecture, les patients ont rempli une échelle de somnolence de Karolinska (KSS) mesurant leur somnolence subjective instantanée. Chaque texte a été transcrit phonétiquement grâce à un lexique contenant les prononciations standards. Le nombre attendu des phonèmes a été extrait des textes. Une estimation de leur nombre prononcé dans chaque enregistrement a été extraite avec un modèle de reconnaissance automatique de phonèmes. Nous avons enfin calculé quatre ANOVA multivariées à mesures répétées pour expliquer la différence absolue entre le nombre détecté et le nombre attendu grâce au score à la KSS et à la latence d’endormissement.
Résultats
Les variations inter-locuteurs des phonèmes ne sont pas expliquées par la somnolence. Les variations intra-locuteur du/eu/et de e sont significativement expliquées par les variations de la KSS (resp. p < 0,01 et p < 0,05).
Conclusion
La somnolence subjective à court-terme impacte le comportement phonologique des patients hypersomnolents. L’estimation des phonèmes pourrait permettre la détection automatique de la somnolence. Nos prochains travaux se concentreront sur la parole spontanée.