{"title":"1 型嗜睡症患者夜间快速动眼期睡眠开始的持续性","authors":"Claire Denis , Alexandre Derre , Sofiène Chenini , Séverine Beziat , Isabelle Jaussent , Lucie Barateau , Yves Dauvilliers","doi":"10.1016/j.msom.2023.12.040","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Évaluer la persistance d’un endormissement en sommeil paradoxal (SP) nocturne (nSOREMP) dans la narcolepsie de type 1 (NT1), rechercher ses déterminants, et étudier la distribution de la latence du SP nocturne.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Deux polysomnographies (PSG) suivies de tests itératifs de latence d’endormissement (TILE) ont été réalisées en condition non traitée chez 108 patients NT1 (53 % H). L’âge moyen à la V1 était 31,7<!--> <!-->±<!--> <!-->15,4 ans, à la V2 34,8<!--> <!-->±<!--> <!-->16,7 ans.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Trente-cinq patients ont eu deux PSG deux nuits consécutives, pour les autres le délai entre les PSG était de 42,3 mois (0,2 ; 276,2). Vingt-cinq patients (23,1 %) n’avaient de nSOREMP à aucune des PSG, 41 (38,0 %) en avaient à une seule, et 42 (38,9 %) aux deux. Un nSOREMP était associé à un âge plus jeune (39,2<!--> <!-->±<!--> <!-->17,3 vs 32,4<!--> <!-->±<!--> <!-->14,8 vs 26,6<!--> <!-->±<!--> <!-->12,9 ans dans les 3 groupes respectivement à la V1, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,008), à une latence d’endormissement plus rapide à la PSG (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03) et aux TILE (7,0<!--> <!-->±<!--> <!-->3,5 vs 5,7<!--> <!-->±<!--> <!-->4,1 vs 4,5<!--> <!-->±<!--> <!-->3,6<!--> <!-->min, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04), et à plus de SOREMP aux TILE (3,2<!--> <!-->±<!--> <!-->1,4 ; 3,5<!--> <!-->±<!--> <!-->1,2 ; 4,1<!--> <!-->±<!--> <!-->1,1, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). Le délai entre les PSG n’était pas associé à la persistance du nSOREMP. 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L’âge moyen à la V1 était 31,7<!--> <!-->±<!--> <!-->15,4 ans, à la V2 34,8<!--> <!-->±<!--> <!-->16,7 ans.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Trente-cinq patients ont eu deux PSG deux nuits consécutives, pour les autres le délai entre les PSG était de 42,3 mois (0,2 ; 276,2). Vingt-cinq patients (23,1 %) n’avaient de nSOREMP à aucune des PSG, 41 (38,0 %) en avaient à une seule, et 42 (38,9 %) aux deux. Un nSOREMP était associé à un âge plus jeune (39,2<!--> <!-->±<!--> <!-->17,3 vs 32,4<!--> <!-->±<!--> <!-->14,8 vs 26,6<!--> <!-->±<!--> <!-->12,9 ans dans les 3 groupes respectivement à la V1, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,008), à une latence d’endormissement plus rapide à la PSG (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03) et aux TILE (7,0<!--> <!-->±<!--> <!-->3,5 vs 5,7<!--> <!-->±<!--> <!-->4,1 vs 4,5<!--> <!-->±<!--> <!-->3,6<!--> <!-->min, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04), et à plus de SOREMP aux TILE (3,2<!--> <!-->±<!--> <!-->1,4 ; 3,5<!--> <!-->±<!--> <!-->1,2 ; 4,1<!--> <!-->±<!--> <!-->1,1, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). Le délai entre les PSG n’était pas associé à la persistance du nSOREMP. 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Persistance d’un endormissement en sommeil paradoxal nocturne dans la narcolepsie de Type 1
Objectif
Évaluer la persistance d’un endormissement en sommeil paradoxal (SP) nocturne (nSOREMP) dans la narcolepsie de type 1 (NT1), rechercher ses déterminants, et étudier la distribution de la latence du SP nocturne.
Méthodes
Deux polysomnographies (PSG) suivies de tests itératifs de latence d’endormissement (TILE) ont été réalisées en condition non traitée chez 108 patients NT1 (53 % H). L’âge moyen à la V1 était 31,7 ± 15,4 ans, à la V2 34,8 ± 16,7 ans.
Résultats
Trente-cinq patients ont eu deux PSG deux nuits consécutives, pour les autres le délai entre les PSG était de 42,3 mois (0,2 ; 276,2). Vingt-cinq patients (23,1 %) n’avaient de nSOREMP à aucune des PSG, 41 (38,0 %) en avaient à une seule, et 42 (38,9 %) aux deux. Un nSOREMP était associé à un âge plus jeune (39,2 ± 17,3 vs 32,4 ± 14,8 vs 26,6 ± 12,9 ans dans les 3 groupes respectivement à la V1, p = 0,008), à une latence d’endormissement plus rapide à la PSG (p = 0,03) et aux TILE (7,0 ± 3,5 vs 5,7 ± 4,1 vs 4,5 ± 3,6 min, p = 0,04), et à plus de SOREMP aux TILE (3,2 ± 1,4 ; 3,5 ± 1,2 ; 4,1 ± 1,1, p = 0,03). Le délai entre les PSG n’était pas associé à la persistance du nSOREMP. La distribution de la latence du SP sur les deux PSG était bimodale, avec un pic entre 0 et 10 min, et un 2e pic entre 40 et 120 min, et similaire quel que soit le délai entre les PSG.
Conclusion
Un nSOREMP dans la NT1 est retrouvé au moins une fois chez 77 % des patients quand deux PSG sont réalisées, persistant dans 39 % des cas, et associé à un âge jeune, à plus de SOREMP aux TILE, et à une latence d’endormissement plus rapide à la PSG et aux TILE, suggérant une sévérité plus importante de la maladie.