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La puissance spectrale en delta (0,5–4<!--> <!-->Hz) a été calculée à partir de l’EEG en dérivation centrale, sa décroissance étudiée au cours des 1<sup>re</sup> et 2<sup>e</sup> nuits de l’enregistrement, et les rebonds d’AOL suivant des périodes de veille comparés entre les groupes.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’AOL décroît aussi bien chez les témoins que les HI au cours de la 1<sup>re</sup> nuit, mais la puissance en delta persiste sur la fin de la nuit ad libitum des patients HI. Le même pattern apparaît au cours de la 2<sup>e</sup> nuit de l’enregistrement, arrêté à 7<!--> <!-->h<!--> <!-->00. 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Étude de la régulation homéostatique dans l’hypersomnie idiopathique via l’activité EEG en ondes lentes en condition de sommeil ad libitum
Objectif
L’hypersomnie idiopathique (HI) est une maladie de physiopathologie inconnue mais une dysrégulation des processus homéostatique et/ou circadien est suspectée. Notre objectif est d’évaluer la régulation homéostatique via l’analyse de l’activité en ondes lentes (AOL) au cours du sommeil dans l’HI.
Méthodes
Quarante patients (33 F, âge 25 [17–38]) diagnostiqués HI selon les critères ICSD-3, choisis parmi les plus sévères sur l’allongement du temps de sommeil, et 21 témoins sains (11 F, âge 28 [19–33]) ont bénéficié d’un enregistrement polysomnographique continu de 32 h en conditions standardisées (Bedrest), avec sommeil ad libitum. La puissance spectrale en delta (0,5–4 Hz) a été calculée à partir de l’EEG en dérivation centrale, sa décroissance étudiée au cours des 1re et 2e nuits de l’enregistrement, et les rebonds d’AOL suivant des périodes de veille comparés entre les groupes.
Résultats
L’AOL décroît aussi bien chez les témoins que les HI au cours de la 1re nuit, mais la puissance en delta persiste sur la fin de la nuit ad libitum des patients HI. Le même pattern apparaît au cours de la 2e nuit de l’enregistrement, arrêté à 7 h 00. Au cours du Bedrest, les rebonds d’AOL suivant les épisodes de veille prolongée sont, à durée égale (90–180 min, 180–270 min, > 270 min), plus importants chez les HI.
Conclusion
Ces données suggèrent une persistance de l’AOL en fin de nuit dans l’HI, ainsi qu’une accumulation anormale du besoin de sommeil au cours de la veille. Ces résultats sont en faveur d’une dysrégulation homéostatique dans l’HI, qui pourrait aussi expliquer l’inertie au réveil dans cette pathologie.