Représentations de la coexistence des statues historiques et d’œuvres d’art dans un espace militaire

La coexistence de statues de créateurs anonymes se référant à des évènements militaires et des œuvres d’art contemporain n’est pas un phénomène courant en Grèce. Dans les installations militaires, nous rencontrons habituellement des monuments liés à l’histoire principalement militaire. Cependant, le Parc de l’Armée/Goudi, à Athènes marque une exception. Créé au début du xxe siècle dans le but d’être utilisé comme champ de tir, il a servi après à d’autres fins militaires. À l’heure actuelle, c’est dans cette grande étendue luxuriante que se trouve aussi la Glyptothèque nationale. Dans cet espace se croisent des monuments témoignant des événements de guerre, principalement de l’histoire militaire du xxe siècle de la Grèce, ainsi que des sculptures d’art moderne. Cette coexistence de la mémoire publique traumatique ou glorieuse avec des symboles et des œuvres esthétiques ouvre un domaine particulier. Quelles sont les représentations façonnées par cette coexistence particulière ? Quels peuvent être les récits racontés par des élèves de onze ans lors des visites sur place ? C’est par cette recherche qu’on essaie de répondre à ces questions et d’atteindre notre objectif de percevoir des attitudes, des opinions, des jugements et des connaissances des élèves d’une école primaire, construites pendant les visites de ce parc mémoriel afin de les analyser. En même temps on envisage de mettre en lumière la place de l’histoire publique dans l’éducation historienne. Nous avons aussi l’intention de proposer des pratiques éducatives pour transformer les représentations des élèves en pensée et en connaissances historiques. La recherche s’est déroulée durant deux visites au Parc en utilisant des questionnaires adaptés aux besoins de cette recherche.