{"title":"从声音到纸。魁北克第一民族口头神话出版合法化的策略","authors":"Marie-Hélène Jeannotte","doi":"10.7202/1036860AR","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le passage de l’oralite a l’ecriture fait disparaitre les caracteristiques inherentes a l’oralite. Mais plus encore qu’un simple changement de canal (de la voix a l’imprime), la publication de recits de la tradition orale implique une metamorphose de tout l’acte de communication. Elle fait en outre surgir des problemes ethiques lies a l’appropriation culturelle. Les auteurs et les editeurs qui choisissent de publier les recits oraux autochtones doivent adopter des pratiques propres a legitimer leur demarche. Quelles strategies, auctoriales ou editoriales, emploient les acteurs du livre pour justifier les changements de destinataires, de destinateurs, de code et meme, souvent, du message lui-meme? Par quel processus un auteur, un editeur, s’octroie-il ou se voit-il octroyer le capital culturel necessaire a valider le role de passeur qu’il se donne? Mon analyse s’attarde a trois cas de figure : un essai ethnologique (La foret vive, de Remi Savard, Boreal, 2004); une adaptation litteraire (Anish-Nah-Be, de Bernard Assiniwi, Lemeac, 1971); et une publication issue d’une communaute autochtone (La femme venue du ciel, de Louis-Karl Picard-Sioui, Hannenorak, 2011).","PeriodicalId":130512,"journal":{"name":"Mémoires du livre / Studies in Book Culture","volume":"22 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2016-06-21","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"De la voix au papier. Stratégies de légitimation des publications de mythes oraux des Premières Nations au Québec\",\"authors\":\"Marie-Hélène Jeannotte\",\"doi\":\"10.7202/1036860AR\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Le passage de l’oralite a l’ecriture fait disparaitre les caracteristiques inherentes a l’oralite. Mais plus encore qu’un simple changement de canal (de la voix a l’imprime), la publication de recits de la tradition orale implique une metamorphose de tout l’acte de communication. Elle fait en outre surgir des problemes ethiques lies a l’appropriation culturelle. Les auteurs et les editeurs qui choisissent de publier les recits oraux autochtones doivent adopter des pratiques propres a legitimer leur demarche. Quelles strategies, auctoriales ou editoriales, emploient les acteurs du livre pour justifier les changements de destinataires, de destinateurs, de code et meme, souvent, du message lui-meme? Par quel processus un auteur, un editeur, s’octroie-il ou se voit-il octroyer le capital culturel necessaire a valider le role de passeur qu’il se donne? Mon analyse s’attarde a trois cas de figure : un essai ethnologique (La foret vive, de Remi Savard, Boreal, 2004); une adaptation litteraire (Anish-Nah-Be, de Bernard Assiniwi, Lemeac, 1971); et une publication issue d’une communaute autochtone (La femme venue du ciel, de Louis-Karl Picard-Sioui, Hannenorak, 2011).\",\"PeriodicalId\":130512,\"journal\":{\"name\":\"Mémoires du livre / Studies in Book Culture\",\"volume\":\"22 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2016-06-21\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Mémoires du livre / Studies in Book Culture\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.7202/1036860AR\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Mémoires du livre / Studies in Book Culture","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.7202/1036860AR","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
De la voix au papier. Stratégies de légitimation des publications de mythes oraux des Premières Nations au Québec
Le passage de l’oralite a l’ecriture fait disparaitre les caracteristiques inherentes a l’oralite. Mais plus encore qu’un simple changement de canal (de la voix a l’imprime), la publication de recits de la tradition orale implique une metamorphose de tout l’acte de communication. Elle fait en outre surgir des problemes ethiques lies a l’appropriation culturelle. Les auteurs et les editeurs qui choisissent de publier les recits oraux autochtones doivent adopter des pratiques propres a legitimer leur demarche. Quelles strategies, auctoriales ou editoriales, emploient les acteurs du livre pour justifier les changements de destinataires, de destinateurs, de code et meme, souvent, du message lui-meme? Par quel processus un auteur, un editeur, s’octroie-il ou se voit-il octroyer le capital culturel necessaire a valider le role de passeur qu’il se donne? Mon analyse s’attarde a trois cas de figure : un essai ethnologique (La foret vive, de Remi Savard, Boreal, 2004); une adaptation litteraire (Anish-Nah-Be, de Bernard Assiniwi, Lemeac, 1971); et une publication issue d’une communaute autochtone (La femme venue du ciel, de Louis-Karl Picard-Sioui, Hannenorak, 2011).