{"title":"巴黎地铁网络的宜居性:跟随艾萨克·约瑟夫的脚步,沿着公共空间和更远","authors":"Marion Tillous","doi":"10.33055/georegards.2016.009.01.27","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le lieu commun concernant le métro est justement qu’il n’est ni un lieu (mais un réseau), ni commun (les personnes qui en constituent la foule n’ont rien en commun et n’ont pas de lien entre elles), ce qui fait du métro notamment parisien un espace qui semble particulièrement inhabitable; il est perçu comme un univers dans lequel l’humanité des voyageurs est mise en doute. Or, cette image ne correspond pas avec les situations effectivement observées par nous dans le métro. Nous avons donc cherché comment décrire au plus juste ces situations, de façon à repenser l’aisance du voyageur au sein du réseau de transport collectif et à limiter le report vers l’usage de la voiture. L’intuition pragmatiste et interactionniste d’Isaac Joseph, sa façon de comprendre l’espace de mobilité comme un espace public support d’interactions sociales, sont utilement mises à profit pour identifier et décrire les sociabilités qui s’y déroulent entre voyageurs, et permettre de comprendre comment l’indifférence apparente même est en fait une marque de sociabilité. Notre propos est ici de démontrer, à partir d’entretiens semi-directifs et d’observation directe, comment le métro répond aux exigences de ce qui définit un espace public et qui constitue le substrat nécessaire à la constitution d’un territoire. Le propos de l’article est ainsi de démontrer la façon dont la notion d’habitabilité permet d’articuler celles d’espace public et de territoire.","PeriodicalId":371109,"journal":{"name":"Géo-Regards","volume":"2 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Habitabilité du réseau de métro parisien: sur les pas d’Isaac Joseph, le long de l’espace public et au-delà\",\"authors\":\"Marion Tillous\",\"doi\":\"10.33055/georegards.2016.009.01.27\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Le lieu commun concernant le métro est justement qu’il n’est ni un lieu (mais un réseau), ni commun (les personnes qui en constituent la foule n’ont rien en commun et n’ont pas de lien entre elles), ce qui fait du métro notamment parisien un espace qui semble particulièrement inhabitable; il est perçu comme un univers dans lequel l’humanité des voyageurs est mise en doute. Or, cette image ne correspond pas avec les situations effectivement observées par nous dans le métro. Nous avons donc cherché comment décrire au plus juste ces situations, de façon à repenser l’aisance du voyageur au sein du réseau de transport collectif et à limiter le report vers l’usage de la voiture. L’intuition pragmatiste et interactionniste d’Isaac Joseph, sa façon de comprendre l’espace de mobilité comme un espace public support d’interactions sociales, sont utilement mises à profit pour identifier et décrire les sociabilités qui s’y déroulent entre voyageurs, et permettre de comprendre comment l’indifférence apparente même est en fait une marque de sociabilité. Notre propos est ici de démontrer, à partir d’entretiens semi-directifs et d’observation directe, comment le métro répond aux exigences de ce qui définit un espace public et qui constitue le substrat nécessaire à la constitution d’un territoire. Le propos de l’article est ainsi de démontrer la façon dont la notion d’habitabilité permet d’articuler celles d’espace public et de territoire.\",\"PeriodicalId\":371109,\"journal\":{\"name\":\"Géo-Regards\",\"volume\":\"2 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"1900-01-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Géo-Regards\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.33055/georegards.2016.009.01.27\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Géo-Regards","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.33055/georegards.2016.009.01.27","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Habitabilité du réseau de métro parisien: sur les pas d’Isaac Joseph, le long de l’espace public et au-delà
Le lieu commun concernant le métro est justement qu’il n’est ni un lieu (mais un réseau), ni commun (les personnes qui en constituent la foule n’ont rien en commun et n’ont pas de lien entre elles), ce qui fait du métro notamment parisien un espace qui semble particulièrement inhabitable; il est perçu comme un univers dans lequel l’humanité des voyageurs est mise en doute. Or, cette image ne correspond pas avec les situations effectivement observées par nous dans le métro. Nous avons donc cherché comment décrire au plus juste ces situations, de façon à repenser l’aisance du voyageur au sein du réseau de transport collectif et à limiter le report vers l’usage de la voiture. L’intuition pragmatiste et interactionniste d’Isaac Joseph, sa façon de comprendre l’espace de mobilité comme un espace public support d’interactions sociales, sont utilement mises à profit pour identifier et décrire les sociabilités qui s’y déroulent entre voyageurs, et permettre de comprendre comment l’indifférence apparente même est en fait une marque de sociabilité. Notre propos est ici de démontrer, à partir d’entretiens semi-directifs et d’observation directe, comment le métro répond aux exigences de ce qui définit un espace public et qui constitue le substrat nécessaire à la constitution d’un territoire. Le propos de l’article est ainsi de démontrer la façon dont la notion d’habitabilité permet d’articuler celles d’espace public et de territoire.