{"title":"动物的表现和社会对其重新引入的看法。孚日山猫的案例","authors":"A. Vourc'h","doi":"10.3406/revec.1990.6345","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Cette communication repose sur une étude réalisée pour le Ministère de l'Environnement sur le cas de la réintroduction du Lynx dans les Vosges. Parallèlement aux aspects techniques de l 'opération, le Ministère de l'Environne ment a souhaité qu'une réflexion soit conduite sur les problèmes sociologiques ou psycho-sociologiques posés par les réintroductions d'espèces protégées. En effet, l'expérience montre que le succès ou l'échec de ces opérations, loin de ne dépendre que des aspects biologiques (adaptation des espèces à leur nouveau biotope), sont bien souvent liés à la question de leur acceptabilité par les populations humaines concernées. En d'autres termes, l 'existence de bonnes conditions techniques et la compétence des équipes effectuant ces réintroductions, ne les abritent pas toujours d'un échec, en raison de difficultés qu'on peut qualifier d'ordre sociologique. Cette communication s'inscrit également dans le cadre d'une réflexion plus globale que je mène, en commun avec Valentin Petosse, depuis ma thèse sur les pratiques de chasse dans le Parc national des Cévennes (où j 'avait été amenée à analyser les pratiques de lâchers de gibier et les processus de réensauvagement d'animaux élevés puis lâchés), sur la question des rapports à la nature et à l'animal (Vourc'h et Petosse, 1 988) . Il s 'agit donc de dégager les enseignements du cas des Vosges, afin de mettre au jour des aspects sociaux et psycho-sociaux déterminants pour le devenir des réintroductions. Plusieurs questions, pourtant essentielles pour un sociologue, ne seront pas abordées ici . Je me réserve de les traiter ultérieurement : ainsi, la question de la signification sociale des réintroductions d'animaux disparus dans une société industrielle, alors qu'on laisse dépérir des espèces domestiques rustiques, telles le baudet du Poitou, ou de multiples « races » bovines et chevalines ; la question du choix des animaux réintroduits et de la hiérarchie implicite entre les espèces auquel il renvoie ; ou encore la question du bien-fondé de ces réintroductions et de leur sens dans une politique de l 'environnement (on pourrait se demander si ce type d'opération devrait relever de l'Etat, des collectivités territoriales, des associations) etc . . . ( 1 )","PeriodicalId":116025,"journal":{"name":"Revue d'Écologie. 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Représentation de l'animal et perceptions sociales de sa réintroduction. Le cas du lynx des Vosges
Cette communication repose sur une étude réalisée pour le Ministère de l'Environnement sur le cas de la réintroduction du Lynx dans les Vosges. Parallèlement aux aspects techniques de l 'opération, le Ministère de l'Environne ment a souhaité qu'une réflexion soit conduite sur les problèmes sociologiques ou psycho-sociologiques posés par les réintroductions d'espèces protégées. En effet, l'expérience montre que le succès ou l'échec de ces opérations, loin de ne dépendre que des aspects biologiques (adaptation des espèces à leur nouveau biotope), sont bien souvent liés à la question de leur acceptabilité par les populations humaines concernées. En d'autres termes, l 'existence de bonnes conditions techniques et la compétence des équipes effectuant ces réintroductions, ne les abritent pas toujours d'un échec, en raison de difficultés qu'on peut qualifier d'ordre sociologique. Cette communication s'inscrit également dans le cadre d'une réflexion plus globale que je mène, en commun avec Valentin Petosse, depuis ma thèse sur les pratiques de chasse dans le Parc national des Cévennes (où j 'avait été amenée à analyser les pratiques de lâchers de gibier et les processus de réensauvagement d'animaux élevés puis lâchés), sur la question des rapports à la nature et à l'animal (Vourc'h et Petosse, 1 988) . Il s 'agit donc de dégager les enseignements du cas des Vosges, afin de mettre au jour des aspects sociaux et psycho-sociaux déterminants pour le devenir des réintroductions. Plusieurs questions, pourtant essentielles pour un sociologue, ne seront pas abordées ici . Je me réserve de les traiter ultérieurement : ainsi, la question de la signification sociale des réintroductions d'animaux disparus dans une société industrielle, alors qu'on laisse dépérir des espèces domestiques rustiques, telles le baudet du Poitou, ou de multiples « races » bovines et chevalines ; la question du choix des animaux réintroduits et de la hiérarchie implicite entre les espèces auquel il renvoie ; ou encore la question du bien-fondé de ces réintroductions et de leur sens dans une politique de l 'environnement (on pourrait se demander si ce type d'opération devrait relever de l'Etat, des collectivités territoriales, des associations) etc . . . ( 1 )