{"title":"Kāna sa-yafʿalu et kāna sa-yakūnu qad faʿala","authors":"M. Sartori","doi":"10.4000/anisl.4799","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Cet article prolonge les resultats d’une premiere etude consacree a la combinaison verbale arabe kāna sa‑yafʿaluʿala, et presente une autre combinaison, inedite celle-ci, en kāna sa‑yakūnu qad fa. Il montre notamment comment ces deux combinaisons sont a entendre comme les equivalents « logiques » (d’un point de vue linguistique) des conditionnels presents et passes de langues comme le francais et l’anglais, que ce soit dans les emplois temporels du conditionnel que dans ses emplois modaux. Il permet d’assurer une fois encore que kāna sa‑yafʿalu, s’il peut avoir une lecture modale hypothetique contrefactuelle que le francais rend par un conditionnel passe pour dire ce qui ne s’est pas produit, n’a pas, loin de la, que cette acception et qu’il se charge principalement, notamment dans son emploi temporel et non modal, d’une lecture en conditionnel present de type futur des historiens. La seconde combinaison quant a elle, kāna sa‑yakūnu qad faʿala, permet alors logiquement d’exprimer le conditionnel passe, ce qui est le cas dans ses emplois modaux de meme que dans son emploi temporel ou elle est alors l’equivalent du futur anterieur des historiens. Surtout, ces deux combinaisons se presentent comme immediatement reperables pour ce qu’elles sont, au contraire de formes plus classiques qui risquent souvent d’exposer a une premiere lecture en passe de forme ET de sens puis a une seconde pour restituer le sens conditionnel vise.","PeriodicalId":142958,"journal":{"name":"Annales islamologiques","volume":"19 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2018-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales islamologiques","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/anisl.4799","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Cet article prolonge les resultats d’une premiere etude consacree a la combinaison verbale arabe kāna sa‑yafʿaluʿala, et presente une autre combinaison, inedite celle-ci, en kāna sa‑yakūnu qad fa. Il montre notamment comment ces deux combinaisons sont a entendre comme les equivalents « logiques » (d’un point de vue linguistique) des conditionnels presents et passes de langues comme le francais et l’anglais, que ce soit dans les emplois temporels du conditionnel que dans ses emplois modaux. Il permet d’assurer une fois encore que kāna sa‑yafʿalu, s’il peut avoir une lecture modale hypothetique contrefactuelle que le francais rend par un conditionnel passe pour dire ce qui ne s’est pas produit, n’a pas, loin de la, que cette acception et qu’il se charge principalement, notamment dans son emploi temporel et non modal, d’une lecture en conditionnel present de type futur des historiens. La seconde combinaison quant a elle, kāna sa‑yakūnu qad faʿala, permet alors logiquement d’exprimer le conditionnel passe, ce qui est le cas dans ses emplois modaux de meme que dans son emploi temporel ou elle est alors l’equivalent du futur anterieur des historiens. Surtout, ces deux combinaisons se presentent comme immediatement reperables pour ce qu’elles sont, au contraire de formes plus classiques qui risquent souvent d’exposer a une premiere lecture en passe de forme ET de sens puis a une seconde pour restituer le sens conditionnel vise.