{"title":"Nævus dysplasique : étude de corrélation clinique et anatomopathologique dans un centre français","authors":"A. Bchir , C. Chevenet , C. Darcha","doi":"10.1016/j.annpat.2024.04.005","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Le nævus dysplasique est un sujet controversé. Bien qu’il soit classé parmi les lésions bénignes, il présente un risque d’évolution accru vers un mélanome. Il peut survenir dans un contexte sporadique ou syndromique. Son diagnostic est le plus souvent suspecté cliniquement mais la confirmation reste histopathologique.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Notre travail consiste à étudier la corrélation entre la clinique et les caractéristiques histopathologiques.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Il s’agit d’une étude rétrospective de 253 cas colligés sur une période de 26 ans allant de 1997 à 2023.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les patients étaient 200 de sexe masculin et 53 de sexe féminin avec 158 de phénotype I et 95 de phénotype II. L’âge moyen était de 33 ans. Cliniquement, les patients consultaient pour une ou de multiples lésions pigmentées d’évolution rapide ou ayant changé d’allure. Devant l’aspect le plus souvent inquiétant (198 patients) ou un antécédent de mélanome (165 patients), une prise en charge chirurgicale est préconisée. La forme héréditaire est très rare, découverte chez un seul patient. La localisation au niveau du tronc est la plus fréquente. Le diagnostic final était posé en se basant sur des critères architecturaux et cytologiques atypiques. Dans notre série, l’immunohistochimie était effectuée dans 150 cas avec absence de perte de p16. Par contre, la biologie moléculaire n’avait pas de place.</p></div><div><h3>Discussion/conclusion</h3><p>Le diagnostic de naevus dysplasique reste difficile car il nécessite une expertise rigoureuse dans le domaine. Cette entité reste à cheval entre le naevus classique et le mélanome avec risque majoré de transformation maligne. La corrélation entre la clinique et l’aspect histopathologique se limite à 65 % dans notre série. De ce fait, il faut biopsier toute lésion atypique ou ancienne avec modification récente. Malgré l’intérêt de la biologie moléculaire, elle n’est pas d’utilisation courante pour le nævus dysplasique.</p></div>","PeriodicalId":50969,"journal":{"name":"Annales De Pathologie","volume":"44 4","pages":"Pages 303-304"},"PeriodicalIF":0.5000,"publicationDate":"2024-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales De Pathologie","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0242649824000804","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"PATHOLOGY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Le nævus dysplasique est un sujet controversé. Bien qu’il soit classé parmi les lésions bénignes, il présente un risque d’évolution accru vers un mélanome. Il peut survenir dans un contexte sporadique ou syndromique. Son diagnostic est le plus souvent suspecté cliniquement mais la confirmation reste histopathologique.
Objectif
Notre travail consiste à étudier la corrélation entre la clinique et les caractéristiques histopathologiques.
Matériel et méthode
Il s’agit d’une étude rétrospective de 253 cas colligés sur une période de 26 ans allant de 1997 à 2023.
Résultats
Les patients étaient 200 de sexe masculin et 53 de sexe féminin avec 158 de phénotype I et 95 de phénotype II. L’âge moyen était de 33 ans. Cliniquement, les patients consultaient pour une ou de multiples lésions pigmentées d’évolution rapide ou ayant changé d’allure. Devant l’aspect le plus souvent inquiétant (198 patients) ou un antécédent de mélanome (165 patients), une prise en charge chirurgicale est préconisée. La forme héréditaire est très rare, découverte chez un seul patient. La localisation au niveau du tronc est la plus fréquente. Le diagnostic final était posé en se basant sur des critères architecturaux et cytologiques atypiques. Dans notre série, l’immunohistochimie était effectuée dans 150 cas avec absence de perte de p16. Par contre, la biologie moléculaire n’avait pas de place.
Discussion/conclusion
Le diagnostic de naevus dysplasique reste difficile car il nécessite une expertise rigoureuse dans le domaine. Cette entité reste à cheval entre le naevus classique et le mélanome avec risque majoré de transformation maligne. La corrélation entre la clinique et l’aspect histopathologique se limite à 65 % dans notre série. De ce fait, il faut biopsier toute lésion atypique ou ancienne avec modification récente. Malgré l’intérêt de la biologie moléculaire, elle n’est pas d’utilisation courante pour le nævus dysplasique.
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