Julien Coelho , Sébastien Bailly , Sébastien Baillieul , Patricia Sagaspe , Jacques Taillard , Jean-Arthur Micoulaud-Franchi , Marc Sapène , Renaud Tamisier , Jean-Louis Pépin , Pierre Philip
{"title":"Déterminants du risque d’accident de la route chez les patients SAOS traités par PPC : données d’une cohorte prospective multicentrique française","authors":"Julien Coelho , Sébastien Bailly , Sébastien Baillieul , Patricia Sagaspe , Jacques Taillard , Jean-Arthur Micoulaud-Franchi , Marc Sapène , Renaud Tamisier , Jean-Louis Pépin , Pierre Philip","doi":"10.1016/j.msom.2023.12.053","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Étudier les déterminants du risque d’accident de la route chez les patients atteints de syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) traité par pression positive continue (PPC).</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Analyse longitudinale d’une cohorte prospective nationale incluant 5308 patients atteints de SAOS traités par PPC. Les presques-accidents et accidents étaient évalués avant et sous PPC. L’incidence cumulée des presques-accidents et accidents sous PPC ont été calculées à l’aide de modèles de Cox multivariés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La PPC réduisait le taux de presques-accidents (3,5 % sous PPC contre 9,5 % au diagnostic) et d’accidents (1,1 % contre 2,6 %). Le risque était plus faible chez les patients avec une observance<!--> <!-->><!--> <!-->6<!--> <!-->h (2,6 % de presque-accidents et 0,8 % d’accidents) par rapport aux patients avec une observance<!--> <!--><<!--> <!-->4<!--> <!-->h (4,9 % et 1,5 %). Après ajustement, une observance<!--> <!--><<!--> <!-->4<!--> <!-->h et une somnolence au volant résiduelle étaient associées à une incidence plus élevée de presques-accidents (respectivement, HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,74 [1,12–2,71] et HR<!--> <!-->=<!--> <!-->8,63 [6,08–12,2]) et d’accidents (respectivement, HR<!--> <!-->=<!--> <!-->3,20 [1,37–7,49] et HR<!--> <!-->=<!--> <!-->5,24 [2,81–9,78]).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La PPC rétablit l’aptitude à conduire chez un pourcentage important de patients atteints de SAOS. Il existe une relation dose–réponse entre l’observance de la PPC et l’amélioration de l’aptitude à conduire. Les professionnels de santé doivent systématiquement ré-évaluer à la fois l’observance du traitement et la somnolence au volant résiduelle de leurs patients atteints de SAOS traités par PPC afin de mieux prévenir leur risque de conduite automobile.</p></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"21 1","pages":"Page 22"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-02-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449323004028","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Étudier les déterminants du risque d’accident de la route chez les patients atteints de syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) traité par pression positive continue (PPC).
Méthodes
Analyse longitudinale d’une cohorte prospective nationale incluant 5308 patients atteints de SAOS traités par PPC. Les presques-accidents et accidents étaient évalués avant et sous PPC. L’incidence cumulée des presques-accidents et accidents sous PPC ont été calculées à l’aide de modèles de Cox multivariés.
Résultats
La PPC réduisait le taux de presques-accidents (3,5 % sous PPC contre 9,5 % au diagnostic) et d’accidents (1,1 % contre 2,6 %). Le risque était plus faible chez les patients avec une observance > 6 h (2,6 % de presque-accidents et 0,8 % d’accidents) par rapport aux patients avec une observance < 4 h (4,9 % et 1,5 %). Après ajustement, une observance < 4 h et une somnolence au volant résiduelle étaient associées à une incidence plus élevée de presques-accidents (respectivement, HR = 1,74 [1,12–2,71] et HR = 8,63 [6,08–12,2]) et d’accidents (respectivement, HR = 3,20 [1,37–7,49] et HR = 5,24 [2,81–9,78]).
Conclusion
La PPC rétablit l’aptitude à conduire chez un pourcentage important de patients atteints de SAOS. Il existe une relation dose–réponse entre l’observance de la PPC et l’amélioration de l’aptitude à conduire. Les professionnels de santé doivent systématiquement ré-évaluer à la fois l’observance du traitement et la somnolence au volant résiduelle de leurs patients atteints de SAOS traités par PPC afin de mieux prévenir leur risque de conduite automobile.