{"title":"Association entre syndrome d’apnées du sommeil et traitement de substitution aux opiacés","authors":"Clément Guillet , Francky Teddy Endomba Angong","doi":"10.1016/j.msom.2023.12.006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Ce travail a pour but d’évaluer l’association entre les traitements de substitution aux opiacés (TSO) et le syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil (SAHS) et, peu dépisté chez les 170 000 patients sous TSO en France.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Nous avons mené une étude transversale analytique rétrospective à partir de patients traités par méthadone ou buprénorphine ayant eu un enregistrement de polygraphie ventilatoire nocturne entre 2015 et 2023.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Soixante-quinze participants dont 60 traités par méthadone et 15 par buprénorphine ont été enregistrés. Le SAHS modéré ou sévère était significativement associé à la dose et à l’administration nocturne des TSO, indépendamment du TSO. Les valeurs d’IAH étaient significativement plus élevées chez les patients traités par méthadone en comparaison à ceux du sous-groupe buprénorphine. Contrairement à la méthadone, nous n’avons pas retrouvé de corrélation significative entre la dose journalière de buprénorphine et l’IAH. Les meilleures sensibilités et spécificités pour la prédiction d’un IAH<!--> <!-->≥<!--> <!-->15 et<!--> <!-->≥<!--> <!-->30 évènements/h ont été obtenues pour des seuils de dose de méthadone de 77,5<!--> <!-->mg/jour.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Parmi cet échantillon de patients, la dose de 77,5<!--> <!-->mg/jour de méthadone correspondait au seuil optimal de prédiction de SAHS modéré à sévère, notamment lorsque le médicament était pris le soir. Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre la dose de buprénorphine et l’IAH. Ces résultats attirent l’attention des cliniciens sur l’importance du dépistage, de l’heure d’administration et sur la potentielle utilisation de buprénorphine chez les patients traités par méthadone et ayant un SAHS.</p></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"21 1","pages":"Pages 5-6"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-02-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449323003552","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Ce travail a pour but d’évaluer l’association entre les traitements de substitution aux opiacés (TSO) et le syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil (SAHS) et, peu dépisté chez les 170 000 patients sous TSO en France.
Méthodes
Nous avons mené une étude transversale analytique rétrospective à partir de patients traités par méthadone ou buprénorphine ayant eu un enregistrement de polygraphie ventilatoire nocturne entre 2015 et 2023.
Résultats
Soixante-quinze participants dont 60 traités par méthadone et 15 par buprénorphine ont été enregistrés. Le SAHS modéré ou sévère était significativement associé à la dose et à l’administration nocturne des TSO, indépendamment du TSO. Les valeurs d’IAH étaient significativement plus élevées chez les patients traités par méthadone en comparaison à ceux du sous-groupe buprénorphine. Contrairement à la méthadone, nous n’avons pas retrouvé de corrélation significative entre la dose journalière de buprénorphine et l’IAH. Les meilleures sensibilités et spécificités pour la prédiction d’un IAH ≥ 15 et ≥ 30 évènements/h ont été obtenues pour des seuils de dose de méthadone de 77,5 mg/jour.
Conclusion
Parmi cet échantillon de patients, la dose de 77,5 mg/jour de méthadone correspondait au seuil optimal de prédiction de SAHS modéré à sévère, notamment lorsque le médicament était pris le soir. Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre la dose de buprénorphine et l’IAH. Ces résultats attirent l’attention des cliniciens sur l’importance du dépistage, de l’heure d’administration et sur la potentielle utilisation de buprénorphine chez les patients traités par méthadone et ayant un SAHS.