Lina Jeantin, Dimitri Psimaras, Isabelle Arnulf, Ana Gales, Maxime Patout
{"title":"Troubles respiratoires sommeil des encéphalites auto-immunes (EAI)","authors":"Lina Jeantin, Dimitri Psimaras, Isabelle Arnulf, Ana Gales, Maxime Patout","doi":"10.1016/j.msom.2023.12.064","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Les EAI s’accompagnent de troubles neurologiques du sommeil. À ce jour, peu de données existent sur les troubles respiratoires du sommeil (TRS) associés aux EAI.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Étude monocentrique rétrospective incluant les patients avec une EAI admis pour vidéo-polysomnographie (VPSG) de juin 2019 à juillet 2023. Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) était défini par un index d’apnées hypopnées (IAH)<!--> <!-->><!--> <!-->5/h. L’hypoventilation alvéolaire (HVA) était définie selon les critères de l’<em>American Academy of Sleep Medicine</em> ou par une hypercapnie diurne nécessitant une ventilation non invasive (VNI).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Quarante-deux patients (6 anti-LGI-1, 6 anti-GAD65, 5 anti-CASPR2, 4 anti-IgLON5, 2 anti-Ma2, 2 anti-NMDA, 1 anti-SOX1, 1 anti-DR2, 15 séronégatifs) ont été inclus. Vingt-trois (54,8 %) étaient des hommes, l’âge médian était de 60 [40,69] ans, la VPSG était réalisée à 6,8 [2,5, 19,0] mois du diagnostic. Un TRS était identifié chez 29 (69 %) patients. Un SAS était identifié chez 18 (43 %) patients (anti-LGI-1 : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6, 100 %, anti-CASPR2 : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4, 80 % et EAI séronégatives : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8, 53 %) avec un IAH à 19,9 [10,95, 30,35]/h avant appareillage. Une HVA était identifiée chez 9 (21 %) patients (anti-IgLON-5 : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4, 100 %, EAI séronégatives : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5, 45,5 %). Dix-huit (43 %) patients nécessitaient un appareillage, 12 par pression positive continue et 6 par VNI. L’évolution était marquée par 3 (7 %) décès et 3 (7 %) rechutes. L’évolution vers le décès/rechute ne différait pas selon l’existence d’un TRS (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,89).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les TRS sont fréquents dans les EAI et doivent être dépistés lors de leur prise en charge.</p></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"21 1","pages":"Page 26"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-02-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449323004132","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Les EAI s’accompagnent de troubles neurologiques du sommeil. À ce jour, peu de données existent sur les troubles respiratoires du sommeil (TRS) associés aux EAI.
Méthodes
Étude monocentrique rétrospective incluant les patients avec une EAI admis pour vidéo-polysomnographie (VPSG) de juin 2019 à juillet 2023. Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) était défini par un index d’apnées hypopnées (IAH) > 5/h. L’hypoventilation alvéolaire (HVA) était définie selon les critères de l’American Academy of Sleep Medicine ou par une hypercapnie diurne nécessitant une ventilation non invasive (VNI).
Résultats
Quarante-deux patients (6 anti-LGI-1, 6 anti-GAD65, 5 anti-CASPR2, 4 anti-IgLON5, 2 anti-Ma2, 2 anti-NMDA, 1 anti-SOX1, 1 anti-DR2, 15 séronégatifs) ont été inclus. Vingt-trois (54,8 %) étaient des hommes, l’âge médian était de 60 [40,69] ans, la VPSG était réalisée à 6,8 [2,5, 19,0] mois du diagnostic. Un TRS était identifié chez 29 (69 %) patients. Un SAS était identifié chez 18 (43 %) patients (anti-LGI-1 : n = 6, 100 %, anti-CASPR2 : n = 4, 80 % et EAI séronégatives : n = 8, 53 %) avec un IAH à 19,9 [10,95, 30,35]/h avant appareillage. Une HVA était identifiée chez 9 (21 %) patients (anti-IgLON-5 : n = 4, 100 %, EAI séronégatives : n = 5, 45,5 %). Dix-huit (43 %) patients nécessitaient un appareillage, 12 par pression positive continue et 6 par VNI. L’évolution était marquée par 3 (7 %) décès et 3 (7 %) rechutes. L’évolution vers le décès/rechute ne différait pas selon l’existence d’un TRS (p = 0,89).
Conclusion
Les TRS sont fréquents dans les EAI et doivent être dépistés lors de leur prise en charge.