Du « sanctuaire » au « capharnaüm » : Rosa Bonheur dans ses ateliers

Abstract

Si la mémoire de Rosa Bonheur s’est aujourd’hui fixée dans son atelier conservé au Château de By en Seine-et-Marne, l’artiste a pourtant fréquenté tout au long de sa carrière une multitude d’ateliers. Objets d’un discours écrit ou visuel, ses ateliers sont bien souvent assortis d’une terminologie précise. L’atelier est tout à la fois un « sanctuaire », un « capharnaüm », un « canot de sauvetage », le lieu de l’affirmation d’un statut et d’une identité d’artiste, un refuge où s’orchestrent des synergies sentimentales et un musée pour le monde vivant qui s’y fait portraiturer. En interrogeant les réalités et les représentations, cet article se propose d’explorer les différents ateliers de l’artiste et d’en dégager les aspects principaux.