La flore microbienne de quatre eaux minérales non gazéifiées et mises en bouteilles 2ème communication: Les Pseudomonas et autres bactéries à gram négatif — Composition fine de la flore

Abstract

The first communication reported on the bacterial flora isolated from 4 different French non-carbonated bottled mineral waters with reference to the colony counts, rough composition of the bacterial flora and to the group of gram-negative, yellow-pigmented bacteria.

This second communication is a study of the Pseudomonas group and other gram-negative bacteria and describes the refined composition of the flora in more detail.

A differentiation of the Pseudomonas group was achieved by means of nearly 30 biochemical and physiological tests. Altogether 467 strains of Pseudomonas could be subdivided into 4 groups according to their 4 main characteristics: the production of a fluorescent pigment, the presence of a dehydrolase of arginine, oxidative metabolism of glucose and alcalinisation of the medium. 261 strains belonging to group I (Pseudomonas facultatively fluorescent and arginine-positive) and 18 strains of group II (non-fluorescent, arginine-negative and oxidative glucose metabolism) were easily identifiable. Group III with 95 strains (no glucose oxidation) and group IV with 93 strains (alcalinisation of the media) were more heterogenic and did not show evidence properties typical of Pseudomonas species.

The so-called “AAM” group (Acinetobacter-Alcaligenes-Moraxella) was differentiated from the other gram-negative bacteria on the basis of 2 criteria: mobility and oxidase reaction.

The distribution of the isolated bacterial flora — including the yellow pigmented bacteria — in the 4 mineral waters was then determined in terms of a percentage of each group and subgroup, as well as according to a more realistic logarithmical presentation of the number of colonies of these groups.

Each water has its own distinguishing “finger print”, although each group of bacteria is present in all 4 mineral waters to a varying extent. The analyses of water 1 and 3 weeks after bottling did not reveal any marked differences either with respect to the colony counts or regarding the representation of the different groups.

In all the mineral waters the majority of strains were slow to very slow growing this being physiologically typical for the isolated bacteria of mineral water.

La première communication traitant de la flore bactérienne isolée de quatre eaux minérales non gazéifiées et mises en bouteilles avait porté sur le dénombrement de colonies, la composition grossière de la flore ainsi que sur le groupe des bactéries gram négatif et pigmentées en jaune.

La seconde partie se penche tout d’abord sur les Pseudomonas et autres bactéries à gram négatif et résume ensuite la composition fine de la flore.

Une differentiation fine du groupe des Pseudomonas a été réalisée à l’aide de près de 30 tests biochimiques et physiologiques, L’ensemble des 467 souches de Pseudomonas a pu être subdivisé en 4 groupes à l’aide de 4 caractères principaux: la production d’un pigment fluorescent, la présence d’une dihydrolase de l’arginine, l’attaque oxidative du glucose et l’alcalinisation des milieux de culture. 261 souches appartenant au groupe I {Pseudomonas fluorescents facultatifs et arginine positifs) et 18 souches au groupe II (non fluorescents, arginine négatifs et oxidant le glucose) sont facilement identifiables. Le groupe III comprenant 95 souches (pas d’oxidation du glucose) et le groupe IV de 93 souches (alcalinisation des milieux) étaient plus hétérogènes et ne portent pas les caractères typiques du genre Pseudomonas.

Le groupe des autres bactéries à gram négatif, le groupe «AAM » (Acinetob acter-Alcaligenes-Moraxella) a été différentié en fonction de deux critères: la mobilité et la réaction oxidase.

La répartition de l’ensemble de la flore bactérienne isolée — y compris les bactéries pigmentées en jaune — des quatres eaux minérales a ensuite été exprimée sous forme de pourcentage de chaque groupe et sous-groupe, puis de représentation logarithmique plus réaliste du nombre de colonies pour ces mêmes groupes.

Chaque eau possède son «empreinte digitale» très caractéristique, bien que chaque groupe de bactéries se retrouve dans toutes les quatre eaux, mais dans des proportions variables. L’analyse effectuée 1 et 3 semaines après la date de soutirage n’a pas démontré de différences radicales, ni dans le nombre de colonies, ni dans la représentativité des différents groupes.

Dans toutes les eaux, les souches possédant une vitesse de croissance lente à très lente étaient en majorité, ce qui constitue la caractéristique physiologique la plus typique apparentant les bactéries isolées d’eaux minérales.