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Abstract
Nombre de collectivites locales cherchent aujourd’hui a mettre en commun certaines activites de service public, ou pouvant etre controlees par les pouvoirs publics, et a l’origine de pollutions. L’argument generalement avance est celui d’un partage de couts fixes. Ce travail vise a montrer que de tels regroupements d’activites polluantes ne trouvent pas leur raison d’etre uniquement dans cette recherche d’economie d’echelle mais peuvent aussi etre la resultante d’une gestion spatiale optimale de la pollution. Dans ce but, un modele simplifie, integrant la notion d’espace et la diffusion de la pollution au sein de cet espace, est developpe. Il est alors montre que, d’un point de vue collectif, l’existence de dommages marginaux de pollution croissants justifie une dispersion maximale des sites de production mais que la localisation exacte de ces sites est dictee par la recherche de couts de fourniture minimums. Il est egalement mis en evidence que la taille socialement optimale des zones a approvisionner par chaque site doit etre telle que la somme des couts et dommages moyens subis par habitant d’une zone soit egale a la somme des couts et dommages marginaux associes a l’extension de la zone. Cette regle ne conduit a une taille des zones a approvisionner non nulle et non infinie qu’a condition qu’existent simultanement des couts fixes de production et des couts marginaux de production et fourniture croissants ou des dommages marginaux de pollution croissants. Dans ce dernier cas, la centralisation optimale de la production depend de la pollution et n’est plus un phenomene exclusive¬ment lie a la technologie.